Parmi les pièces à transmettre au notaire lors d'une vente immobilière, on retrouve : l'original des livrets de famille, la copie du contrat de mariage, de la convention de PACS ou du jugement de divorce, la copie recto verso de la carte d'identité, du passeport ou de la carte de séjour. On répond à toutes vos questions pour être prêts le jour de la signature.

Quelles sont les pièces obligatoires à fournir au notaire ? Est-il obligatoire de fournir le règlement de copropriété ? Les mêmes pièces sont-elles à fournir lors d'une vente en copropriété ?

Liste des pièces à fournir au notaire avant de vendre

Obligation de fournir des pièces pour vendre

Dans le cadre d'une signature de compromis de vente, un vendeur a l'obligation de fournir au notaire un certain nombre de pièces pour éclairer l'acheteur sur la santé et les finances de son bien immobilier. Le vendeur doit notamment être en capacité de fournir les pièces liées à la copropriété. Depuis la loi Alur de mars 2014, le nombre de pièces à fournir au notaire est plus importante.

Il faut justifier d'une dizaine de pièces, sans quoi la signature de l'avant-contrat ne pourra être prononcée par le notaire. Une aubaine pour l'acheteur qui de ce fait se retrouve avec une liste de documents exhaustifs pour appréhender au mieux son achat. On fait le tour de l'ensemble des pièces à fournir au notaire pour la vente de votre maison ou de votre appartement.

Liste des pièces à fournir au notaire

Lors de la signature de l'avant-contrat de vente (compromis, promesse de vente), le notaire doit avoir les pièces suivantes pour constituer le dossier de vente :

Liste des diagnostic à fournir au notaire

Le dossier de diagnostic technique (DDT)

Le notaire dans le cadre d'une vente a besoin depuis le 1er novembre 2007de rassembler les constats, états et diagnostics immobiliers visant à informer les acquéreurs sur la santé et la sécurité du bien immobilier. Cette évaluation vise à mesurer les performances énergétiques, la qualité du système électrique ou la conformité du réseau de gaz. Le DDT permet aussi la vérification de la construction elle-même : présence de termites, de mérules. L'ensemble des diagnostics immobiliers obligatoires pour le propriétaire sont réalisés en fonction du type d'habitation et de l'année de construction.

Le notaire devra s'assurer que l'ensemble des diagnostics obligatoires pour la vente soit complet et à jour. Par ailleurs, ils devront être réalisés par un professionnel qui répond à des conditions de compétence, d'assurance, d'impartialité et d'indépendance. Le vendeur doit donc, en parallèle de la rédaction de l'annonce immobilière, faire réaliser un DDT regroupant l'ensemble de pièces obligatoires et les faire parvenir à son notaire. Le mieux est de réaliser les diagnostics au moins 6 mois avant la mise en vente.

Conseil : Il est préférable que l'acheteur soit en mesure de consulter le dossier avant de signer le compromis de vente. En effet, il doit pouvoir organiser son offre d'achat par rapport aux travaux à réaliser.

Diagnostic électrique

Le diagnostic électrique est une obligation pour vendre pour tous les biens immobiliers de plus de 15 ans. La validité d'un diagnostic électrique est de 3 ans à compter de sa date de réalisation. L'acheteur d'un bien immobilier peut fournir le même diagnostic électricité qu'il a obtenu de l'ancien propriétaire. Ce cas est vrai uniquement dans le cas où il décide de revendre son bien immobilier dans les 3 ans.

Diagnostic amiante ou état amiante

Le diagnostic amiante est à fournir au notaire pour toutes les constructions achevées avant le 1er juillet 1997. L'objectif est d'informer de la teneur en amiante des parties privatives, dont les dépendances (cave, garage). Le diagnostic doit également être réalisé par la copropriété dans l'ensemble de l'immeuble. Toutes les parties de l'immeuble sont concernées par ce diagnostic. Le contrôle concerne donc aussi bien les parties privatives que les parties communes.

Diagnostic Plomb (CREP)

Le diagnostic plomb concerne tous les immeubles construits avant le 1er janvier 1949.  Le plomb sera mesuré sur l'ensemble des parties privatives du logement et a une durée de validité de 1 an. Dans le cas où le diagnostic plomb met en évidence la présence de plomb à des concentrations supérieures au seuil de 1 mg/cm², le propriétaire du logement doit faire réaliser des travaux. Si le constat d'exposition au plomb révèle la présence de plomb accessible et donc potentiellement dangereux pour la santé, le propriétaire acquéreur peut avoir l'obligation à l'achat du bien immobilier de réaliser les travaux de mise en conformité.

Diagnostic mérule

Le diagnostic mérule est une obligation provenant de la loi Alur, toutes les habitations concernées par le dispositif doivent faire l'objet d'un contrôle. Le propriétaire vendeur devra fournir cette pièce s'il est concerné. Si une infestation de mérule est détectée par le propriétaire ou l'occupant du logement, ce dernier est dans l'obligation de prévenir la mairie. Certaines localités sont identifiées par arrêté préfectoral comme étant des zones infestées par le mérule. Tous les propriétaires qui résident dans les zones sous arrêté préfectoral doivent en informer l'acquéreur même si la maison n'est pas infectée.

Diagnostic termites

Le diagnostic termites doit être réalisé dans les départements et communes ayant pris un arrêté préfectoral. Cf. la liste des lieux concernés par la présence de termite. Le vendeur doit être capable s'il est concerné de justifier la réalisation d'un diagnostic de moins de 6 mois. La présence de termites peut être considérée comme un vice caché si le diagnostic n'est pas réalisé par le propriétaire d'un immeuble en vente et si l'acheteur s'en aperçoit par la suite

Diagnostic gaz

Tous les propriétaires raccordés au réseau de gaz doivent être en mesure de fournir au notaire le résultat du contrôle de l'état de l'installation de gaz. Le diagnostic gaz obligatoire depuis le 1er novembre 2007 répond à un besoin de protection des populations. Si l'immeuble a moins de 15 ans, il n'est pas obligatoire de le réaliser.

État des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT)

Dans le cas d'une vente, il faut pouvoir fournir les documents relatifs aux zones couvertes par un plan de prévention des risques technologiques. Ce diagnostic gratuit peut être demandé à sa commune. L'ensemble des immeubles est concerné à partir du moment où ils sont dans une zone à risque. Si le bien a subi un sinistre ayant donné lieu au versement d'une indemnité pour catastrophe naturelle ou technologique, le vendeur est tenu de le mentionner dans l'acte de vente.

Document à fournir pour vendre en copropriété

Un bien situé en copropriété depuis la loi Alur doit fournir à la vente un certain nombre de documents pour renseigner l'acheteur sur l'organisation et la santé financière de la copropriété. L'ensemble des documents doivent être annexés au compromis de vente. C'est au vendeur de faire la demande auprès de son syndic de copropriété.

Documents de l'immeuble

Afin que l'acheteur achète de manière éclairée, le vendeur doit fournir :

Le règlement de copropriété qui est établi à la création de la copropriété. Ce dernier renseigne notamment sur l'état descriptif de division, c'est-à-dire les règles de la copropriété et la répartition des charges pour chaque divisionnaire de l'immeuble. Toutes les modifications apportées aux règlements de copropriété doivent être annexées au contrat de base ainsi que les procès-verbaux des assemblées générales (PV d'AG) des 3 dernières années si la copropriété peut les fournir. Il arrive par mauvaise gestion qu'il ne soit pas possible d'avoir accès aux PV d'AG. La fiche synthétique de la copropriété qui inclut le passif et l'actif est obligatoire depuis le 1er janvier 2018.

La fiche de synthèse doit être mise à jour tous les ans. Le syndic qui ne respecte pas son obligation de réaliser une fiche synthétique peut être révoqué.

Documents sur l'état de santé de l'immeuble

À la signature du compromis de vente, le notaire vous demandera de justifier de l'état de santé de l'immeuble. L'acheteur doit être en capacité de mesurer le risque de son investissement. Il est obligatoire pour le propriétaire vendeur de fournir comme pièce le carnet d'entretien de l'immeuble réalisé par le syndic de copropriété. Il s'agit d'un carnet de santé qui notifie l'intégralité des interventions qui ont pu avoir lieu sur l'immeuble (ravalement, isolation extérieure, consolidation des escaliers …).

Le vendeur doit également fournir Diagnostic Technique Global (DTG) d'un immeuble en copropriété. Le DTG permet d'informer l'acquéreur sur la situation générale de l'immeuble et d'envisager d'éventuels travaux mis en œuvre dans un plan pluriannuel de travaux. Pour finir, il faut joindre au document le diagnostic de performance énergétique de l'immeuble. Les copropriétés équipées d'une installation collective de chauffage ou de refroidissement doivent avoir réalisé un bilan énergétique. Ce bilan énergétique prend soit la forme d'un audit énergétique, soit la forme d'un diagnostic d'un DPE.

Documents sur l'état financier de l'immeuble

En plus de contracter un crédit immobilier, l'acquéreur doit s'acquitter de frais mensuels pour la bonne santé et l'organisation de l'immeuble. Le vendeur doit fournir lors de la vente immobilière à l'acquéreur :

  • La valeur numéraire des charges annuelles courantes d'exploitation. Les charges sont budgétisées prévisionnellement pour permettre aux copropriétaires de s'organiser sur leur financement. Les charges des deux dernières années d'exploitation doivent être jointes au dossier de vente.
  • Le montant de la dette de la copropriété. Les dettes sont parfois simplement liées à un fond de roulement. Quoi qu'il en soit, elles doivent être présentées pour la vente.
  • Le montant du fond travaux doit aussi être joint au dossier pour alerter l'acheteur sur le montant à apporter lors de son acquisition.

Dans le cas d'une copropriété comportant moins de 10 lots, le montant de la dette et le montant du fond de travaux ne doit pas forcément être joint aux documents obligatoires pour vendre.

Documents à fournir en option

Même si certains documents ne sont pas obligatoires, ils peuvent être demandés pour compléter une information ou encore rassurer l'acquéreur. Il faut donc être en capacité de fournir :

  • Les notices d'informations sur les droits et obligations des copropriétaires
  • Le plan de prévention de l'immeuble
  • Le règlement intérieur de la copropriété
  • Les contrats d'assurance de la copropriété
  • Le nom et les coordonnées de l'architecte de l'immeuble (peuvent être demandés après de l'urbanisme gratuitement)

L'ensemble des documents relatifs au lot de copropriété vendu doit être fourni à l'acheteur au plus tard au moment du compromis de vente devant notaire ou du compromis de vente sous seing privé :

  • Soit en les annexant à ce compromis de vente au moment où il est signé chez le notaire
  • Soit en les ayant transmis à l'acheteur avant la signature du compromis, sur tous supports, y compris par voie dématérialisée, à condition, dans ce cas, que l'acheteur ait accepté expressément le mode de transmission choisi.

Cas où l'acquéreur est copropriétaire d'au moins un lot

Le vendeur n'a pas à fournir comme document : le règlement de copropriété, l'état descriptif de division, les procès-verbaux d'assemblées générales, le carnet d'entretien de l'immeuble si l'acheteur est déjà propriétaire dans la copropriété. Conclusion : en plus de ces documents, l'acheteur peut aussi demander au notaire le montant du calcul des frais de notaire.

Afin de réussir au mieux une vente immobilière, on peut conseiller de faire appel à un négociateur immobilier pour sécuriser au mieux l'administratif d'une vente. Une vente commence toujours pas une estimation : demandez une estimation gratuite auprès d'un expert de votre quartier.